coquelicots

coquelicots

vendredi 24 décembre 2010

qu'y a t il de plus quand quelque chose arrive ?

qu'y a t il de plus quand quelque chose arrive ?


qu'y a t il de plus quand quelque chose n'arrive pas ?


mardi 21 décembre 2010

tu as raison


une histoire juive

Un jour, on vient chercher un rabbin pour mettre d'accord deux hommes qui sont en train de se disputer. Le rabbin se présente auprès d'eux. Il s'adresse d'abord au premier homme : " Explique-moi ton point de vue " et l'homme d'expliquer sa cause pendant quelques minutes. Après l'avoir écouté, le rabbin se tourne vers lui et lui dit " Tu as raison !". Il s'adresse ensuite au deuxième homme : " Explique-moi pourquoi vous vous disputez " Il écoute l'homme pendant quelques minutes. Après l'avoir écouté, le rabbin se tourne vers lui et lui dit : "c'est vrai, tu as raison !". Finalement, après plus ample discussion, les deux hommes se mettent d'accord.

Le soir, lorsque le rabbin se met au lit, il parle à sa femme de sa journée. Il lui raconte l'entrevue avec les deux hommes. Après l'avoir écouté, elle lui dit : "oui mais je ne comprends pas, lequel des deux avait finalement raison ? Ce n'était pas possible qu'ils aient raison tous les deux en même temps !" 
Tout en hochant de la tête, le rabbin se tourne vers sa femme et il lui dit : "c'est vrai, tu as raison !" 



lundi 20 décembre 2010

le bruit de la neige


comment entendre le bruit de la neige qui tombe lorsqu'on a les yeux fermés ?

La neige, çà me fait penser à un joli livre de Roger Grenier "Regardez la neige qui tombe, impressions de Tchekhov", un joli hommage à l'écrivain et dramaturge russe :

et de la neige à gros flocons :

Paris, le pont des arts, 8 Décembre 2010, photo publiée sur le site lemonde.fr

dimanche 19 décembre 2010

l'enfant et les mouettes


Librement adaptée de Lie Zi, dans ce qu'on appelait autrefois "le classique du vide parfait" ( par exemple : Du vide parfait, Lie Zi, Rivage poche, Petite Bibliothèque ) voici une courte histoire de mouettes :


Un enfant avait l'habitude de jouer sur la plage avec les mouettes.
Chaque matin, durant sa promenade, des centaines de ces oiseaux se pressaient autour de lui.

Un jour son père lui dit : "Je t'ai vu jouer à la plage avec les mouettes. Demain attrapes-en moi quelques-unes, que je puisse me distraire avec elles moi aussi."

Le lendemain, quand l'enfant retourna à la plage, aucun oiseau ne vint se poser auprès de lui.
Les mouettes sont restées à distance, volant au dessus de sa tête sans jamais se poser.

Les paroles les plus justes sont au delà de la prononciation.
L'action la plus profonde reste invisible.
La beauté est farouche, elle ne s'attrape pas !


samedi 18 décembre 2010

portes


une porte se ferme : une porte s'ouvre

une porte se ferme = une porte s'ouvre

une porte extérieure se ferme = une porte intérieure s'ouvre

et

une porte intérieure se ferme = une porte extérieure s'ouvre !

non-choix


Faisant à nouveau partie de son disque Surya mantras, voici un autre mantra chanté par Hein Braat :


Les paroles expriment le non-choix et donne la tonali martiale du mantra ( par rapport au mantra à Ganesh présenté dans un autre article du blog et plus doux ):

Akhan jor, chupeh na jor
Jor na mangana dehn na jor
Jor na jeewan maran na jor
Jor na raj mal man sor
Jor na surtee ghiana vichar
Jor na Jugtee chutey sansar
Jis Hatha Jor kar vekeih soi
Nanak uttam nich na koe

Nous n'avons pas le pouvoir de dire ni celui de rester en silence
Nous n'avons pas le pouvoir de demander ni celui de donner
Nous n'avons pas le pouvoir de vivre ni celui de mourir
Nous n'avons pas le pouvoir de régir ce qui trouble notre esprit
Nous ne pouvons pas par notre conscience atteindre l'équilibre
Nous n'avons pas le pouvoir d'échapper au monde
Celui qui a le pouvoir dans ses mains veille
Ainsi a dit Nanak

ce n'est pas du sanskrit ( peut-être du pendjabi ? )
Nanak est le mystique indien fondateur du sikkhisme

pour plus de précision sur Hein Braat, voir l'autre article du blog


virtu di perdonar

"Angiol di pace" un air de "Beatrice di Tenda" un opéra de Vincenzo Bellini ( compositeur romantique italien mort à 34 ans! )
un sommet du "bel canto"

Eric et Aurélien au piano :


l'air nous parle de paix retrouvée et de pardon, de la "virtu di perdonar", de la vertu de pardonner....

l'original est un trio
ici une très belle version ( Edita Gruberova,Vesselina Kasrova, Don Bernardini ) :

jeudi 16 décembre 2010

virtuoses du piano


remarquez la technique très particulière de Chico..

mardi 14 décembre 2010

eternellement renaissant

Le cher Stephen Jourdain, poète et drôle, récemment "disparu"
L'irrévérent a tiré sa révérence.



le site de Stephen Jourdain

même si c'est vrai, je ne veux pas le savoir


Comme m'a dit un de mes collègues : "même si c'est vrai, je ne veux pas le savoir"


envoyé par ReOpen911


Les évenements du 11 Septembre ont été l'occasion d'un grand étonnement collectif,
nous nous sommes retrouvés dans un mauvais film américain qui s'est invité dans la réalité.

Comme beaucoup d'entre nous, j'ai compris tout de suite qu'il s'agissait d'une manipulation. Sur le moment, ce qu'il me manquait, c'était la motivation derrière ces actes, je me disais : "mais pourquoi font-ils celà ?"
Cette motivation est très bien expliquée dans le film ( même si elle parait complètement folle ) Est bien expliquée aussi l'utilisation d'arguments de "théorie du complot" pour discréditer une thèse non officielle.

Que faire maintenant avec ces évènements ? Ils sont l'occasion d'une prise de conscience ( elle aussi collective ) d'un certain nombre de faits que nous dénions ( voir le passage du film assez drôle sur le déni ) L'occasion d'envisager la décroissance nécessaire ( ou du moins l'ajustement ) de notre mode de vie avec l'horizon qui se précise de la fin du pétrole. Enorme tâche.

mercredi 24 novembre 2010

solutions locales pour un désordre global, suite


Plus d'excuses si vous n'avez pas encore vu le film de Coline Serreau ! Le Dvd est sorti depuis le 2 Novembre.

Vous pouvez le commander par exemple à la Fn...
euh non !... dans une librairie, par exemple à la librairie Eklektic, excellente librairie en ligne, associée à librairie Cadence dans le vieux Lyon
le lien est le suivant :  http://www.eklectic-librairie.com/



dimanche 21 novembre 2010

leidenschaft

d'après "le goût de Dieu, les mystiques rhénans et les sens", un texte de Viktor Hofstetter in "Pratyahara, une étape vers l'intériorité" ( revue française de Yoga n° 42 )

"notre bonheur ne dépend pas de nos oeuvres, mais au contraire de ce que nous sommes passifs envers Dieu. Car de même que Dieu est bien plus noble que les créatures, de même l'opération de Dieu est bien plus noble que la mienne" ( Maître Eckhart, sermon 102 )

la traduction d'"être passif" délicate, du moyen haut-allemand "liden" qui peut être traduit par "souffrir" [ "c'est un travail" ] Ce passage donnerait : " de ce que nous souffrons Dieu" ou "de ce que nous pâtissons Dieu" (..) liden reflète le latin "patere" que nous retrouvons dans "passion" ou "compassion" et le même sens est rendu en allemand par "Leidenschaft"qui peut signifier la passion d'un artiste pour son art ou le fait de souffrir comme un martyre (..) Eckhart utilise cette expression pour "goûter Dieu" "got liden" ce qui pourrait se traduire "laisser Dieu être", "laisser Dieu agir en nous" et ceci même avec "Leidenschaft" c'est à dire avec passion et non pas passivement comme dans une forme de défaitisme.

"Là où nous nous tenons dans la passivité, nous sommes plus parfaits que si nous agissons. C'est pourquoi un maître a dit que la puissance de l'ouïe est beaucoup plus noble que celle de la vue. Car on apprend davantage sur la sagesse par l'écoute que par la vue, et on vit avec plus de sagesse dans celle-ci que dans celle-là. L'écoute porte plus vers le dedans, mais la vue conduit davantage vers le dehors et déjà l'opération de voir par elle-même. C'est pourquoi, dans la vie éternelle, nous aurons beaucoup plus de bonheur dans la puissance de l'ouïe que dans la puissance de la vue." ( Maître Eckhart, sermon 102 )

La tentation de demeurer en cette jouissance

Dans un article de Viktor Hofstetter "le goût de Dieu, les mystiques rhénans et les sens" ( revue française de Yoga n° 42, numéro intitulé "Pratyahara, une étape vers l'intériorité")

"Quand certains ressentent et éprouvent, en eux-mêmes, cette grande et extraordinaire consolation et cette suavité, ils sont tentés de s'y plonger, de s'y endormir, de s'y reposer et de demeurer en cette jouissance.
Aussitôt qu'ils ont éprouvé cette douceur, ils pensent avoir reçu le soleil en sa plénitude et ils voudraient se reposer là et s'y coucher. Ceux qui font cela restent complètement en arrière et, de tels gens, il n'y a rien à attendre; ils ne vont pas plus loin" ( Tauler, sermon 23 )

[ c'est humain : ] L'apôtre Pierre pour avoir reçu une goutte de ces délices aurait bien voulu dresser trois tentes pour y demeure en disant : "Il nous est bon de rester ici"

Devons nous fuir cette douceur ?

"Que devons nous faire ? Devons nous fuir cette douceur et la repousser ? Non en aucune façon. Nous devons l'accepter avec grande reconnaissance et puis la reporter à Dieu avec humilité, le remercier ardemment et le louer grandement pour ce don, nous en reconnaissant tout à fait indignes." ( Tauler, sermon 24 )

"Ce savoir, l'homme ne peut l'acquérir par la fuite, c'est à dire en fuyant devant les choses pour se réfugier dans la solitude, loin du monde extérieur (..) Il faut qu'il apprenne à percer à travers les choses, à saisir son Dieu intérieurement et, par un vigoureux effort intérieur, à lui donner forme d'une manière substantielle" (Maître Eckhart enseignements spirituels 6)

 Travail numérique d'après photo, Dominique Bertrand

penser à rien ?

un extraordinaire entretien avec Dominique Laplane, professeur de neurologie à la Salpêtrière qui s' intéresse aux implications philosophiques de la neurologie depuis une trentaine d'années et a publié plusieurs ouvrages marquants sur le sujet

"- il joue au bridge ?
- oui et même bien !"

"vous, vous ne pouvez pas penser à rien mais moi si !"



samedi 20 novembre 2010

he who has the face of an elephant


chanté par Hein Braat, ce mantra à Ganesh me semble avoir la douceur d'une berceuse :



il fait partie de son disque "Surya mantras" ( couverture du disque c-dessus )


Hein Braat est un chanteur néerlandais qui a étudié les mantras pendant vingt ans
son enregistrement du "Mritunjaya mantra" a circulé dans le monde entier sous le nom de "mantra du dalai lama", le dalai-lama lui aurait demandé de faire cet enregistrement de ce mantra qu'il affectionne particulièrement

le site d'Hein Braat est le suivant : http://www.heinbraat.com/
on peut y commander ses disques

samedi 6 novembre 2010

stormy weather

lundi 1 novembre 2010

is anything wrong ?


LHASA_LIVE IN MONTREAL 2009, part 1 from Vincent Moon / petites planetes on Vimeo.

d'autres extraits de ce même concert ( 6 parties ) à l'adresse : Lhasa live in Montreal Vimeo

vendredi 29 octobre 2010

relaxation de l'expression

il aimait cette expression (!) :"relaxation de l'expression" que lui avait légué Jean-Marie

dans notre culture qui parle tant du "bien-être", nous poursuivons souvent une détente du corps, avant tout. Il parvenait assez bien à trouver cette détente, y compris parfois dans des situations de stress.
Il lui paraissait bien plus difficile de trouver une détente dans l'expression de lui-même.

cette difficulté était bien ( dans l'ennéagramme ) une problématique de "5" ( l'"observateur" )
certains types avait sans doute plus de facilités pour s'exprimer du moins en société,
mais il voyait bien que pour chacun il y avait toujours tout une série de pièges, de mensonges, de faux-semblants à traverser pour trouver une expression juste et emplie de vérité

on pouvait dire aussi "détente du coeur", "détente de l'esprit"

en disant je fais et en faisant je dis

quelques lignes qui pourraient nous servir de définition de la poésie ( une parmi tant d'autres )
nous parler du caractère organique de la parole, de la pensée qui dans la poésie sont liées au corps, à la vie individuelle, à la "vie" tout court :

"je fais ce que je dis
en disant, je fais et en faisant, je dis"


il aspirait à cette adéquation du geste et de la parole
qui était toujours un horizon,
souvent un horizon ... lointain !

mardi 26 octobre 2010

depuis le pays du sourire

l'air fameux du "pays du sourire" de Franz Lehar "dein ist mein ganzes Herz"
interprété par le baryton Richard Rittelmann accompagné par Sandy Plissonneau au piano
concert à Pornic le 12 Aout 2010



d'autres extraits de concerts lyriques sur le site Médiation Lyrique

samedi 23 octobre 2010

si je suis toi alors qui suis je?

une histoire de Mulla Nasruddin

Mulla Nasreddin habite dans un petit village, mais un jour il doit se rendre dans la grande ville de Bagdad, car un recensement y est effectué. Il n'a pas l'habitude de la ville et il part très tôt le matin sur son âne. Aux abords de la capitale, il rencontre de plus en plus de monde. Il est fasciné et vite épuisé par tout ce trafic et cette agitation, il entre dans une auberge pour passer la nuit. L'aubergiste le mène dans une grande pièce où sont déjà installés une dizaine de personnes.
Mulla Nasruddin s'installe à son tour, mais regarde tout autour de lui, l'air inquiet...
Son voisin lui demande la raison de son inquiétude...
Mulla répond : "Avec toutes ces personnes, comment vais-je faire demain matin pour me retrouver ?"
Son voisin lui dit : "Qu'à cela ne tienne, tu accroches ta gourde à ton pied et demain, lorsque tu te réveilleras celui qui aura la gourde à son pied, ce sera toi !"
Mulla est enchanté par l'idée, remercie son voisin, attache la gourde à son pied et s'endort immédiatement d'un sommeil profond.
Le voisin, farceur, détache la gourde et l'attache au pied d'un autre voyageur, puis il s'endort à son tour.
Le lendemain matin, il est réveillé par les cris de Mulla Nasruddin qui secoue le pauvre bougre, celui qui a la gourde à son pied, en lui disant : "Si tu es moi, alors qui suis-je ?"


ou encore ( j'ajoute ) : "si je suis toi alors qui suis-je ?"
n'est ce pas l'amour qui parfois nous fait nous poser à nous-même cette question ?

tout commence par des erreurs..

Hier, nous avons écouté le fameux "concert de Köln" de Keith Jarett avec toujours cette énergie bondissante
malgré le piano qui est une vraie casserole, particulièrement dans les aigus ( effectivement, au moment du concert, il y avait une grève et ce piano était le seul disponible...  )

J'ai voulu en savoir un peu plus sur le "bonhomme".
J'ai trouvé cet interview sur le net qui m'a frappé par l'acuité des images qu'il donne.
En voici ci-dessous des extraits significatifs, j'ai mis en gras les passages qui m'ont particulièrement frappés.
Certes, ce qu'il propose ne parait pas à la portée de n'importe qui mais je me demande en quoi cet art de l'improvisation dont il parle peut s'appliquer dans la vie "ordinaire"...

Interview de Keith Jarret: " L'improvisation est la seule façon d'être présent et fidèle à soi-même " par Paola Genone, publié le 09/05/2005

interview avec Keith Jarett dans l'Express, Mai 2005

Gurdjieff a influencé Jarrett au point que le pianiste lui a dédié un disque, Sacred Hymns. Gurdjieff enseignait que l'homme «ordinaire» est un être endormi et que seul un travail de méditation lui permet d'atteindre un certain niveau de conscience

La journaliste ( en réponse à la première question de Keith Jarett !! ) : "Je dois donc improviser?"

"Vous avez bien vu ce qui est marqué sur l'affiche accrochée au chêne dans mon jardin :
« Wild life crossing the road ( La vie sauvage traverse le chemin ) »
[ la vie sauvage surgit au travers du chemin ]
- C'est votre manifeste: l'improvisation...
- "Oui. C'est la seule façon d'être présent et fidèle à soi-même"

Au milieu des années 1960, Miles Davis venait écouter tous vos concerts. Un soir, au club Caméléon, à Saint-Germain-des-Prés, il vous a demandé: « Comment fais-tu? Comment peux-tu jouer à partir de rien ? »

Je m'en souviens très bien. Je lui ai répondu que je ne savais pas. Mais, en réalité, la question qui se pose est plutôt de savoir si un musicien conçoit le « rien » comme un « manque de quelque chose » ou comme « un plein » qui surgit spontanément. Quand je me suis assis au piano, lors de ces deux concerts au Japon, je n'avais aucune idée de ce que j'allais jouer. Pas de première note, pas de thème. Le vide. J'ai totalement improvisé, du début à la fin, suivant un processus intuitif. Une note engendrait une deuxième note, un accord m'entraînait sur une planète harmonique qui évoluait constamment. Je me déplaçais dans la mélodie, les dynamiques et les univers stylistiques, pas à pas, sans savoir ce qui se passerait dans la seconde suivante. Mais la musique ne naît jamais de la musique, ce serait comme dire qu'un enfant naît d'un enfant. Rien ne se crée à partir du rien. La musique est l'aboutissement d'années de travail et d'écoute, et cela est plus évident encore quand la création est faite dans l'instant. (..) La maxime de l'improvisateur est: "la sécurité en dernier" Il suit la « pensée du tremblement ».

(..) Il y a énormément d'improvisation dans les chants grégoriens, dans la musique pour orgue du XVIIIe siècle, dans la musique polyphonique et baroque. Pourquoi cette pratique s'est-elle perdue dans le classique?

Je viens de ce monde et je sais que, chez ces gens-là, on n'accorde pas à l'improvisation le respect qu'elle mérite. On en a peur, terriblement peur! Et il y une autre raison : la jalousie. Les pianistes classiques sont envieux de ceux qui peuvent s'asseoir au piano et construire un discours musical riche, sans partition. Un improvisateur a la possibilité d'apprendre à se connaître, de creuser en lui-même pour découvrir sa propre musique. Les pianistes qui ne font qu'interpréter sont des robots : au début, ils sont conditionnés puis ils se forgent leur maniérisme. Mais, en réalité, ils ne font rien pour eux-mêmes, à part développer un immense ego. Le public reconnaît leur interprétation mais, eux, ils ne savent pas qui ils sont.
(..) Si je joue du classique, je ne dois pas penser, alors que si j'improvise mon esprit doit être totalement présent et actif. Quand je me rends compte que mon état n'est pas propice à l'improvisation, je prends une partition de Bach et je fais ce que Bach me dit de faire.

(..) Vous voulez dire que tout commence par des erreurs?

- Et avec l'accident. Souvent, l'accident de l'improvisateur devient une couleur de plus sur la palette du compositeur. Lorsque j'étais enfant, j'ai entendu mon frère Chris, qui ne connaissait rien à la musique, jouer au piano des choses qui m'ont bouleversé. Il se lançait sur l'instrument sans avoir aucune idée de ce qu'il était en train de faire, en suivant exclusivement son émotion. Le résultat était «a-musical», et pourtant extraordinaire. Pendant des années, j'ai cherché à retrouver cette zone musicale que Chris avait créée accidentellement. J'ai voulu apprendre à provoquer des accidents de façon consciente. Faire des erreurs, être maladroit. Je me disais: « Qui es-tu pour juger de ce qui sonne juste ou faux? » Tout cela, non pas pour dégrader mon jeu, mais pour découvrir de nouveaux univers, que j'ai enfin trouvés dans Radiance. Il ne s'agit donc pas d'accidents venant du hasard...

jeudi 21 octobre 2010

quiet nights of quiet stars

une chanson d'Antonio Carlos Jobim,
c'est la version d'Astrud Gilberto et de Stan Getz qui est la plus connue
ici une version plus nordique..!



Quiet nignts of quiet stars
quiet chords from my guitar
floating on the silence
than surrounds us

Quiet thoughts and quiet dreams
quiet walks by quiet streams
and a window that looks out
on the mountain and the sea
how lovely

This is where I want to be
here with you so close to me
until the final flicker
of life's ember

I who was lost and lonely
believing life is only
a bitter tragic joke
have found with you
the meaning of existence
oh my love

samedi 16 octobre 2010

un sommet dans l'art du piano-bar



"no puedo ser feliz" par le génial chanteur cubain Bola de Nieve ( "boule de neige" ! )
et non moins génial pianiste... mort en 1971
il disait : " Yo no canto canciones ni las interpreto, yo soy "
" Je ne chante pas de chansons ni ne les interprète, je suis " [ ces chansons ]




no puedo ser feliz
je ne peux pas être heureux


une autre époque..

samedi 9 octobre 2010

l'an dix mille tu te rappelles

le grand violoniste Ivry Gitlis et Léo Ferré
une chanson de léo Ferré "les étrangers"



on y comprend rien mais on se laisse bercer par l'âme

texte de la chanson


jeudi 7 octobre 2010

la porte du baillement

la porte du baillement,
le baillement de la porte,

Lorsqu'il s'asseyait en méditation, il y avait souvent au bout d'un certain moment,
des baillements qui apparaissaient, assez sonores ( pas toujours du goût des personnes qui se trouvaient autour de lui ! ) Il semblait qu'une porte s'ouvrait, çà se détendait.

Il se disait que jusqu'à ce que cette porte s'ouvre, se trouvait son travail, son effort. Au delà, il semblait que cela se faisait tout seul, qu'il n'y avait plus d'efforts à faire. Jusqu'à ce qu'il approche la prochaine porte ??

Il avait une expérience de longue date avec le baillement. Assez souvent, en entrant dans une rame de métro, il y avait de nombreuses personnes qui se mettaient à bailler autour de lui. Pas tout près de lui, mais plutôt à une certaine distance, même parfois de l'autre côté des vitres, sur le quai.

Ca l'avait toujours intrigué, le phénomène de la contagion du baillement, çà faisait un beau sujet pour une thèse de doctorat de médecine...

donner à voir de l'inhabituel

Il avait lu quelques lignes de Jean Cottraux qui disait que l'artiste était celui qui donnait à voir de l'inhabituel.

Il ne s'était jamais senti un artiste. Pour lui, un artiste avait une conscience aigüe d'un message à délivrer et un besoin de reconnaissance de cette mission et il n'avait jamais senti cette veine-là en lui.

Mais donner à voir (de) l'inhabituel, là, il voulait bien s'y reconnaitre. En plus, çà venait tout seul, lui-même en était parfois surpris.

Jean Cottraux ( dans Psychologies, Septembre 2010 ) : "Le créateur est quelqu'un qui est sorti du rang et a bousculé les spectateurs trop complaisants de la comédie humaine en leur donnant à voir l'inhabituel"

et aussi ceci : " C'est une sorte de héros transgressif (..) Les troubles graves de l'humeur ( dépression et euphorie avec délire mégalomane ) affectent seulement 0,7 % de la population mais concernent 7% des grands créatifs"!

samedi 2 octobre 2010

les trois poisons et l 'ennéagramme

On peut diviser le cercle des 9 types de l'ennéagramme en trois parties associées chacune à un des trois poisons dont parlent les bouddhistes : l'attachement, la colère et l'indifférence

En haut, il y a 8-9-1,

pour ces types, la coloration déterminante est la colère, l'agressivité.
Cette dimension d'agressivité permet aux individus décrits par ces types d'être ( relativement ! ) bien intégrés socialement. Le lien avec leur environnement s'établit plutôt sur des modes de confrontation.

à droite, 2-3-4,

pour ces types, la coloration dominante est l'attachement
Cela donne pour des individus gouvernés par ces types une grande dépendance, dépendance aux autres et dépendance à l'image qu'ils ont d'eux-mêmes et que les autres ont d'eux-même, cette dépendance est aussi une force car ils sont en lien ( relativement ) positif avec leur environnement.

à gauche, 5-6-7,

pour les individus gouvernés par ces types, la coloration dominante est l'indifférence. Cette dimension leur permet un certain recul ce qui peut être positif mais aussi induit en eux une certaine froideur et aussi une absence de lien constant ou d'engagement.

nous y sommes

la crise, l'occasion d'une mutation de la conscience collective ?

en anglais :



traduction en français ( cette fois-ci! ) :




Ce sera très intéressant
Cà ira d'un côté ou de l'autre et ce ne sera pas long avant la conclusion

Pour moi c'est vraiment une période très excitante
Il y a un potentiel énorme.

Une nécessité biologique de survie pour la collectivité.
Pour les individus, les crises traversées sont souvent des occasions de transformation. De même, pour une collectivité, pour la planète elle-même, la "crise" peut-être l'occasion d'une transformation profonde.

Rien ne garantit à priori le succès de cette mutation mais elle devient nécessaire

lundi 27 septembre 2010

photos "première personne"

Quelques photos "première personne"

J'ai découvert récemment cette expression que je trouve très drôle

C'est Douglas Harding qui a développé ce genre d'approche de notre conscience de première personne

Approche qui se réfère à nous dans notre capacité à être créateur de notre monde et même créateur du monde.

Dans la lignée de la fameuse affirmation du philosophe Berkeley : "quand je dors, le monde n'existe pas"





Nous apparaissons dans ces photos tel que nous sommes, sans tête !
Comme première personne, initiatrice du monde, la seule personne, première personne sur la terre.

Non plus comme une personne représentée, telle qu'elle est censée être vue par un monde extérieur à elle.
La personne que nous nous figurons être, ( avec une tête ! ) est une personne de deuxième ou troisième main, dont nous avons connaissance en quelque sorte par ouï-dire ( oui dire ?! )





Et si toutes les photos étaient des photos "première personne" ?
Ainsi la suivante "lumière sur un mur" en est-elle une ?


l'ammore e comme mel

une chanson napolitaine, "l'ammore e comme zuccharo"




l'ammore e comme zuccharo
l'ammore e comme mel
s'ha da sape ausa
si te vuo' consolar


l'amour est comme du sucre
l'amour est comme du miel
je dois savoir en user
si je veux te consoler !

dimanche 26 septembre 2010

continuité de la vie



un tableau extraordinaire de Gustav Klimt
"Beech forest", ( bois de bouleaux ou bois de hêtres )
peint en 1902

il y voit une représentation de la continuité de la vie
il y a presque une qualité de photographie mais il y a un "plus"

chaque arbre, chaque feuille semble avoir une certaine individualité de loin mais si on s'approche, les elements qui les constituent se fondent dans la trame du tableau, dans la trame du monde

et plus on s'approche, plus la qualité de la matière, la qualité de la couleur est celle d'une poussière, d'une vibration où tout a perdu son individualité, ses contours

où tout a fondu.

jeudi 23 septembre 2010

le commencement qui nous protège


un extrait du poème Stufen de Herman Hesse ( les marches )


Es muss das Herz bei jedem Lebensrufe
Bereit zum Abschied sein und Neubeginne,
Um sich in Tapferkeit und ohne Trauern
In andere, neue Bindungen zu geben.
Und jedem Anfang wohnt ein Zauber inne,
Der uns beschuetzt und der uns hilft zu leben



Le coeur doit répondre à chaque appel de la vie
être prêt à l'adieu et à de nouveaux commencements
pour pouvoir avec courage et sans tristesse,
se donner à de nouvelles relations.
En chaque commencement vit une magie
qui nous protège et nous aide à vivre.



il aimait bien cette idée que le commencement nous protégeait alors que d'ordinaire
la rencontre avec l'inconnu lui semblait uniquement une source de peur, d'appréhension.

une magie dans nos commencements nous protégeait et nous aidait à vivre

et le noir çà fait grandir

une chanson de Julien Clerc, "Dormez"
Fanny à la voix, Sandy au piano,





C'est la fin d'un jour d'été
Dans l'incendie, le soleil part
Il va vous laisser dans l' noir
Et le noir, ça fait grandir


Dormez, dormez
Tout tremble,
et vous rêvez

jeudi 9 septembre 2010

torna a Sorriente





ma nun me lassa !
torna a Sorriente
famme campa !

mais non, ne me laisse pas !
reviens à Sorriente
fais moi revivre !

court florilège

court écho et florilège de chansons d'aujourd'hui
avec Morgane


sweet dreams :


ti amo :

con corditer


du livre vermeil de Montserrat un recueil de mélodies profanes et sacrées du XIV° siècle

Mariam Matrem Virginem



con corditer...
avec coeur...
 

lundi 6 septembre 2010

exigence

une équivalence-jeu de mots pour l'exigence :

exigence / exigent = "exit les gens !"

L'exigence est souvent l'occasion de mettre à distance les autres et même de les pousser dehors. C'est très visible dans certains aspects du type "1" de l'ennéagramme, le "perfectionniste" qui dit : "ce n'est pas moi" c'est à dire : "moi, je fais les choses bien, les autres doivent faire comme moi"
Sinon out.

bonjours et au-revoirs


encuentros y despedidas
bonjours et au-revoir

une chanson d'Argentine qui file la métaphore des quais de gare comme image des rencontres de la vie

interprétée par Carmina Cannavino ( chant ) et Lucho Gonzalez ( à la guitare )
du disque "encuentros y despedidas, cansiones de Argentina, Peru y Mexico"

une chanson qui a aussi été interprétée par Mercedes Sosa

samedi 4 septembre 2010

dans une année, dans un jour, dans un moment

une mélodie populaire polonaise
une berceuse facile à apprendre et à accompagner

premier couplet et "sur le i" :


des paroles nostalgiques sur le temps qui passe, sur le temps qui coule...

Za rok, za dzien, za chwilem,
razem nie benzie nas

Dans une année, dans un jour, dans un moment,
nous ne serons plus ensemble..

vendredi 3 septembre 2010

trésor caché

Rachid Koraichi, dessin inspiré par un poème de Ibn Hamdis : sur les marges

"J'étais un trésor caché, j'ai voulu être connu"

Cette phrase qu'il avait lue comme étant attribuée à Ibn Arabi lui avait éclaté à la figure. Il avait reconnu qu'il était un trésor et qu'il voulait que ce trésor soit connu..
Connu c'est à dire connu, aimé, reconnu.

Il voyait que c'était le divin qui s'exprimait par ces mots, qui a souhaité être connu au travers de l'homme, qui a souhaité être connu par l'homme.

Par ce mouvement dont parlent les soufis et aussi la Cabbale qui le nomme tsimtsoum ( retrait du divin laissant un espace libre pour qu'un être autre puisse le connaître, en lui-même )

En fait, la phrase elle-même est déjà présente dans le Coran, mise dans la bouche du divin.

Une des plus belles réponses à la question : "qu'est que je veux ?" : "je veux être connu"

o seigneur de ma vie

Soeur Marie Keyrouz avec cette mélodie : "o seigneur de ma vie"
du disque "Hymns to hope" "Hymnes à l'espérance" ( Juin 2003 )




j'aime l'alliance de la puissance du chant de la tradition orientale
et d'une lecture plus "moderne" au piano, venue de la tradition occidentale

et puis l'espace...

çà se termine me semble-t-il par "kelbi", le coeur

mardi 31 août 2010

con las alas del alma


interprétée par Graciela Ottavis, une chanson des années 1970 de Daniel Garcia ( musique ) et Eladia Blazquez ( paroles ) 

une nostalgie venue d'Argentine avec un bel accompagnement au violon


Je jurerai que c'est Ivry Gitlis au violon..


con las alas del alma desplegadas al viento

sur les ailes de l'âme déployées dans le vent

çà pense...

Il fait la vaisselle en paraissant très absorbé

Elle : "A quoi tu penses quand tu penses à rien ?"

Lui : "ben ... à rien"
et d'ajouter : "bonne question !"

puis : "oui parfois ... çà pense"

Il marche, çà marche
Il écrit, ça écrit

dimanche 29 août 2010

sometimes making something leads to nothing

une oeuvre de Francis Alys dans les rues de Mexico :
oeuvre ?



parfois, faire quelque chose ne conduit à rien

parfois et même souvent ...?!

roue libre

Peut-être avez-vous entendu parler de cette méthode pour économiser le carburant qui consiste à mettre régulièrement sa voiture en roue libre surtout dans les descentes. On peut dit-on économiser 10% ou même 20% de son carburant ainsi. C'est une expérience intéressante de l'essayer. Nous sommes plutôt dans une descente puis nous passons au point mort, un silence se fait, le moteur n'est plus en prise avec les roues, nous avons le sentiment de perdre le contrôle de la voiture mais le véhicule continue sa route sans bruit. Suivant la pente de la route, la voiture va décélérer  tout de suite ou d'abord accélérer puis perdre de la vitesse petit à petit. Nous devons ensuite réenclencher une vitesse pour relancer la voiture, utilisant la démultiplication qui correspond à la vitesse acquise.

Il y a là il me semble dans cette méthode une jolie métaphore de la prise de conscience individuelle et aussi une métaphore de la décroissance ( au sens écologique )

D'abord, c'est interdit. Pourquoi est-ce interdit ? Parce qu'à grande vitesse, le véhicule peut devenir incontrôlable ? Parce que la rétrogradation du point mort à la vitesse de réembrayage peut casser le moteur si elle n'est pas faite avec suffisamment d'attention ? Et pourquoi pas, parce que cela ferait perdre de l'argent aux compagnies pétrolières...!

Le passage au point mort correspond au moment exact de la prise de conscience, où l'on s'extrait de l'habitude de conduite "normale", on accepte de perdre le contrôle, on passe par une petite "mort", un grand silence se fait (silence de l'ego, silence des pensées ou silence du marché, silence de la publicité, silence de la consommation..!)

Une attention soutenue est nécessaire pendant tout le processus. D'abord, évaluer le bon moment pour passer au point mort ( après une petite accélération !! ). Puis évaluer le bon moment pour réembrayer ( avec la bonne vitesse !! ) . Si cette attention n'est pas suffisante, il y a danger, danger de ne pas contrôler le véhicule ( dans un virage, plus de frein moteur !! ) ou de casser le moteur ( en réembrayant n'importe comment !! )

On voit les autres véhicules au devant tailler la route, ils semblent en avance sur nous mais il se pourrait bien que ce soit le contraire, que ce soit nous qui soyons en avance...

solutions locales pour un désordre global



Si vous n'avez pas encore vu le film de Coline Serreau : "solutions locales pour un désordre global", essayez d'aller le voir ( dans les quelques salles dans lesquelles il se donnent encore !! ). Il faut absolument aller le voir !
Il faut aussi absolument le faire voir, particulièrement par les jeunes.
Le dvd est prévu pour Novembre ou Décembre 2010.

Le film traite des alternatives à l'agriculture industrielle, Coline Serreau a parcouru le monde pour interviewer des acteurs significatifs de cette lutte contre l'agriculture industrielle, acteurs qui proposent des alternatives crédibles, développées à petite échelle ( ou à échelle moyenne comme le montre cette entreprise d'agriculture biologique de 2000 hectares en Ukraine ) mais qui seraient développables à grande échelle ( Fait qui est maintenant reconnu par des organismes internationaux très officiels comme la FAO )
Le film est plutôt optimiste même s'il fait aussi prendre conscience de l'ampleur de la tâche à effectuer.

Le livre est sorti depuis longtemps, il reprend les arguments et les interlocuteurs du film avec un peu plus d'approfondissement. La lecture nécessite plus d'efforts que le film mais peut le remplacer pour ceux qui sont prêts à faire cet effort.

Un des effets étranges de ce film est qu'il m'a donné envie de me mettre à cultiver la terre ( alors que cette activité est à priori très éloignée de moi) ! Spécialement, le passage du film où le microbiologiste du sol Claude Bourguignon ( tellement drôle mais avec un humour assez noir ! ) , nous montre la "bonne terre"qui se présente dans ses mains comme du "couscous" alors que la terre industrielle paraît déjà morte rien qu'à la voir. Morte car sans vie biologique, elle se présente en effet par plaques , dure comme du béton !
La terre comme du couscous :



Autre choc du film, on découvre que la France est devenue dépendante à 80% de l'étranger pour sa consommation agricole, les enseignes de la grandes distribution préférant faire venir de loin de nombreux produits et les bêtes en élevage industriel se nourrissant de produits venant des quatre coins de la planète. Or la France est un pays qui typiquement pourrait être autosuffisant pour l'alimentation de sa population et qui l'était à 100% il n'y a pas si longtemps, c'est à dire jusqu'aux années 60. De ce point de vue, "le retour en arrière " n'est pas si lointain que ce qu'on entend dire par les détracteurs de la pensée de la décroissance. Il ne s'agit pas de revenir au "Moyen Âge" comme on entend souvent mais de revenir aux années 60 ( j'entends de ce point de vue de l'autosuffisance alimentaire... )

vendredi 27 août 2010

une vie pour se mettre au monde (2)

Marie de Hennezel propose ( dans le livre déjà cité ) une expérience de pensée permettant de nous projeter dans notre propre mort et ainsi de nous y préparer. Elle propose, notamment aux personnes en fin de vie, de répondre à la question : "Comment aimeriez vous mourir ?" et elle ajoute : "Faites confiance à ce qui en vous désire mourir de cette façon !"

you can't grasp it

Adyashanti, je trouve qu'il crève l'écran
dans les deux sens de l'expression

un pionnier du télé-enseignement...



désolé pour ceux qui ne suivent pas l'anglais..

you can't grasp it
la conscience, vous ne pouvez pas l'attraper..

mercredi 25 août 2010

une vie pour se mettre au monde (1)



"une vie pour se mettre au monde" Marie de Hennezel / Bertrand Vergely,
editions carnetsnord, 2010

Joli titre pour ce livre et titre qu'on peut comprendre d'au moins deux manières : une vie pour accoucher de nous-même
ou bien : une vie pour nous mettre à être vraiment dans ce monde, pour nous mettre à être vraiment là.

Livre lumineux, de cette lumière qu'on trouve souvent dans les écrits ou les interviews de Marie de Hennezel. La contribution de Bertrand Vergely m'a moins motivé. Les auteurs proposent de voir avec un autre regard "ces personnes qu'on ne regardaient plus" [ les vieux ] Voir que quand nous passons de l'"autre côté" de notre vie, que nous abordons la pente descendante de notre vie, voir que la descente concerne notre vie extérieure tandis que notre vie intérieure est susceptible de s'ouvrir et de s'épanouir justement par la rétractation de notre action extérieure. Bertrand Vergely cite Saint Paul dans l'Epitre aux Corinthiens : " Tandis que l'homme extérieur s'en va en ruine, notre homme intérieur se révèle de jour en jour". Dans le même ordre d'idée, Christiane Singer est citée : "Ceux qui voient dans la maladie un échec ou une catastrophe, ils n'ont pas commencé de vivre" " Une maladie est en moi mais mon travail à moi va être de ne pas être dans la maladie" Tout ceci est valable aussi bien pour les maladies de l'âme ! Bertrand Vergely ajoute à la fin du livre : "L'Orient, je pense à la Chine, a ce sens du retrait créateur" Ce retrait qui est dans la pensée traditionnelle chinoise notamment pour le taoïsme en dialogue constant avec le dynamisme d'expansion et de manifestation ( Dynamisme yin-yang ) La sagesse est d'accepter cette alternance de retrait et d'expansion. Facile à dire.

mardi 24 août 2010

écouter, observer, apprendre

Le champ de l'apprentissage est immense, il y a tellement d'intelligences différentes...
L'intelligence du charpentier, celle du mécanicien, celle de la mère, du père, de l'ami


Scot Kiloby, cité et traduit par Laya sur le blog "perles de bonheur"

Question : Krishnamurti parle de trois processus : l'art d'écouter, l'art d'observer et l'art d'apprendre...

Scot Kiloby : Oui ! Écouter est important, car les pensées n'entendent pas. Combien de fois commençons nous à être d'accord ou pas du tout d'accord, lorsque quelqu'un parle; combien de fois décidons nous de ce que nous voulons dire avant qu'il ne finisse de parler. Écouter, c'est remarquer l'espace vide pur et connaissant qui accueille cet instant. Il y a déjà une grande compassion en cet espace. Écouter, c'est véritablement aimer.

( ... )

Apprendre ! C'est si important. J'ai eu quelques expériences très puissantes et j'ai remarqué que l'ego voulait revenir par la porte de derrière, et déclarer : "J'ai vu la vérité finale". Je voulais rejeter la science, la culture, les règles morales et tout ce qui avait à voir avec la forme et les apparences. Krishnamurti disait souvent : "Toute la vie est apprentissage" Oui ! les expériences spirituelles et les idées comme "Je suis illuminé" sont inutiles lorsqu'il s'agit de réparer une voiture, de savoir comment en apparence les atomes bougent ou comment prendre soin d'un enfant malade. Ce sont là des choses à apprendre.

un peu de mathématiques : l'ennéagramme... jusqu'à 9...



L'ennéagramme est une typologie psychologique en 9 types d'une grande subtilité ( "ennéagramme" du grec ancien "ennea" qui signifie 9 ) . Les types sont numérotés de 1 à 9, on leur associe en général des descriptions plus imagées. Par exemple, le "1" est le perfectionniste, le "9" le médiateur, le "3" le battant. Semble-t-il d'inspiration soufie et d'origine ancienne, cette typologie qui est aussi une voie à part entière a été transmise en Occident par Gurdjieff.

La justification "scientifique" de cette approche est que chaque type correspond à un positionnement dans la vie ( qui est déterminé largement par les réactions au milieu familial ), positionnement qui est bien résumé par "ce que nous cherchons à tout prix à éviter", ce qui va nous aider à déterminer notre type principal. Ainsi, le "3" le "battant" ( par exemple Patrick Bruel pour ne pas citer N. S.) va chercher à éviter à tout prix l'échec, le "5", l'observateur ( par exemple Albert Einstein ) va chercher à éviter l'intrusion etc...

L'autre intérêt de cette approche est qu'elle est très dynamique. Chaque type a deux autres types associés, un qui correspond au positionnement de la personne en situation de stress ( type dit de régression ) et l'autre correspondant à son positionnement en situation de confort ( type dit d'évolution ). Un autre dynamisme se trouve dans la confrontation des différents types dans les relations interpersonnelles par exemple au sein du couple ou au travail. L'autre dynamisme possible est que chaque type est entouré de deux autres types ( si on les dispose sur un cercle ) dont le dynamisme peut être aussi présent chez la personne; on parle dans ce cas des "ailes" du type. Par exemple, un "5" peut être coloré plus par un côté "4" ou plus par un côté "6" et cette coloration peut changer au cours de sa vie.

Aucun type n'est préférable aux autres. Chacun a ses qualités et ses défauts. Et chaque type peut être représenté sous une forme plus ou moins dégradée, de la pathologie à la réalisation. Par exemple, voici le cercle vu sous l'angle des pathologies :





C'est la personne elle-même qui est la plus à même de déterminer son type prédominant mais parfois elle met un certain temps à le découvrir ( c'est le cas des "6" qui vont hésiter car ils sont dans le doute permanent ou le cas des "3" qui vont préférer se voir en leader ( c'est à dire en "8" ) )

Une excellente introduction à l'ennéagramme est le livre de René de Lassus "les 9 types de personnalités", Editions Marabout, 1997.

Aux Etats-Unis, la grande prêtresse de l'ennéagramme est Helen Palmer. Plusieurs de ces livres ont été traduits par exemple :" l'ennéagramme", Editions Vivez Soleil, 1995.

Sur le web, il y a une introduction très claire par Béatrice Lateur dans un article de la revue Synodies ( n° 1 Mars 2004 ) à l'adresse suivante : article de Béatrice Lateur dans la revue Synodies

A la page 5, il y a un présentation très instructive sur chaque type avec résumé en quelques mots, ce que nous avons à travailler dans notre vie quand nous sommes d'un type donné.

amitié




extrait du livre "le seul désir", Eric Baret,
comme souvent avec Eric Baret, le propos est provocateur mais est matière à réflexion, matière à vivre !


L'amour tel qu'on l'entend habituellement est une absence d'amitié. C'est un troc, un échange, du business. Tu me donnes ceci, je fais cela. Je ne couche pas avec la voisine, tu ne couches pas avec le voisin ; nous sommes fidèles. L'amitié, c'est être disponible à tout ce qui est possible. On n'est pas obligé de savoir si l'on est l'amant, le mari, l'ami, le père, l'enfant. Il y a un tas de rôles humainement possibles. À un moment donné, on ne se situe plus en fonction de ces rôles. Tout est souple. Si on rencontre quelqu'un, on n'a pas de rôle. Le rôle se crée dans l'instant et il s'efface dans l'instant.

Il faut trouver une créativité dans les relations humaines. Il n'y a pas une seule alternative - faire l'amour ou ne pas faire l'amour - il y a de multiples possibilités de rencontres humaines physiques, mentales, psychologiques. S'ouvrir à toutes ces couches, corporellement. Il n'y a pas que la tendresse ou la violence. Il y a toute une palette d'émotions. Par peur, par besoin de savoir quelque chose sur soi-même, on ne connaît généralement que l'un ou l'autre... et on néglige tout ce qui est au milieu.

C'est facile, les relations humaines, très facile. Il suffit d'aimer ce que l'on rencontre. Aimer, c'est donner la liberté. Là où il ne peut pas y avoir de conflit psychologique, on ne peut pas se fâcher. Des gens se fâchent avec vous ? Vous respectez cela. À un certain moment, on ne peut plus être fâché.

lundi 23 août 2010

aux Champs-Elysées

avec Alice en solo de sa voix fraîche et légèrement cassée ( à la manière des grandes chanteuses noiraméricaines ) :




une chanson dont on ne sait pas toujours qu'elle a été écrite par Joe Dassin

amazing grace



un gospel très connu,
j'ai été inspiré par une interprétation de ce gospel par Jessy Norman
voici les quatre strophes avec leur traduction

Amazing grace how sweet the sound
That saved  a wretch like me
I once was lost but now I am found
Was blind but now I see

Grâce merveilleuse, si doux est ce son
qui a sauvé l'épave que j'étais
J'étais perdu mais maintenant j'ai trouvé
J'étais aveugle mais maintenant je vois

'Twas grace that taught my heart to fear
and grace my fears relieved
How precious did that grace appear
the hour I first believed

C'est la grâce qui m'a appris la peur
et la grâce qui a fait se dissoudre mes peurs
Si précieuse m'a semblé cette grâce
Le jour où je l'ai reconnue pour la première fois

Through many dangers, toils and snares
I have already come
'Tis grace hath brought me safe thus far
and grace will lead me home

J'ai déjà passé
Au travers de nombreux dangers, pièges et trappes
Mais cette grâce m'a mené jusqu'ici sain et sauf
et elle me mènera également jusque chez moi

When we've been there ten thousand years
Bright shining as the sun
We've no less days to sing God's praise
than when we first begun

Quand nous y serons, pendant dix mille ans,
Brillants de mille feux comme le soleil,
Nous n'aurons pas moins de jours pour chanter la prière du seigneur
que le jour où nous avons commencé notre chant

paroles et accords

I am perfect



Il avait fait un rêve éveillé où il voyait sur le sable écrit en majuscule :  EXPRESSION DE SOI-MÊME

Et puis petit à petit EXPRESSION s'était effacé puis DE et puis SOI-MÊME
Ainsi à force de n'avoir pas pu et/ou voulu s'exprimer, il avait fini par disparaître comme individu ! 
devenu parfait... ?!


pour l'image ( Bob Seal ) le site : bobseal.com

mercredi 4 août 2010

crise humaine

une conférence de Pierre Rabhi

une alternative politique crédible ?
crédible bien que modeste ?
crédible parce que modeste...?


Un message de Pierre Rabhi
envoyé par supervielle. - L'actualité du moment en vidéo.

old man river

un air très connu de la comédie musicale "Show Boat"
musique de Jerôme Kern, paroles d'Oscar Hammerstein II

c'est un esclave noir qui chante
qui demande à partir loin du Mississipi où il trime dur,
loin du patron blanc qui lui inflige ce supplice continuel,
avec ce complice qu'il trouve dans le fleuve
ce fleuve qui coule tranquillement
et dont il parle comme d'un vieil homme apaisé

dans le rôle de l'ego, l'esclave trimant dur
dans le rôle du surmoi, le patron blanc
dans le rôle du soi, le fleuve qui continue à couler imperturbablement



Sacré bonhomme de fleuve,
Sacré bonhomme de fleuve,
Il en sait des choses !
Mais il ne dit rien !
Il suit simplement son cours,
Il suit son cours imperturbablement !

Il ne plante pas de pommes de terre,
Il ne plante pas de coton,
Et ceux qui plantent du coton seront vite oubliés,
Mais lui, ce sacré bonhomme de fleuve,
Il continuera à suivre tranquillement son cours !

Toi et moi, nous suons et trimons,
Ne regarde pas en haut !
Ne regarde pas en bas !
Ne prends pas le risque de faire sourciller le patron blanc !

Laissez-moi partir loin du Mississipi !
Laissez-moi partir loin du patron blanc !
Montre-moi seigneur ce fleuve qu'on appelle le Jourdain,
Ce fleuve que mon âme souhaite traverser !


traduction des paroles en français

paroles et accords
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