coquelicots

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lundi 1 août 2011

paradoxe vivant


un poème de Narahari,
pas un japonais non ! un indien du XVIIIème siècle
très original, et très métaphysique, ici très proche de la vision taoiste
cité par David Dubois dans son blog


Aveugle, il voit tout.
Cul-de-jatte, il voyage par-delà l’horizon.
Débile, il mène toutes les taches à leur terme.
Sans le moindre sens du goût, il savoure le nectar.


Sans jugement, il parvient à conclure.
Indifférent, il incline aux jouissances.
Libre de tout contact,
Il goûte l’étreinte de l’Immense


Le ventre vide, il dévore tout
En son ventre qui contient tout.
Stupide, il jouit d’érudition.
Silencieux, il proclame les philosophies.


Sans ennemis, il remporte la victoire.
Sans désirs, ses désirs sont comblés.
Eveillé, il veille en dormant.
Même mort, il goûte à l’immortalité.

merci David

l'article original du blog de David Dubois



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