L'émission de Sonia Kronlund, les pieds sur terre
tous les jours de la semaine de 13h30 à 14h sur France Culture
Tous les jours, une demi-heure de reportage sans commentaire pour écouter sans forcément analyser et pour comprendre par la seule force des mots les démons et merveilles de notre monde, de notre époque
J'adore le générique de cette émission
Il s'agit d'un titre du groupe marseillais de musique électronique qui s'appelle The Trouble Makers,
Il s'agit de leur titre intitulé get misunderstood
La chanson commence par Jean-Pierre Léaud dans le film "Liberté la nuit" de Philippe Garrel
"il faudrait être fou pour provoquer l'avenir"
Cette émission est née après la défaite de Jospin en 2002.
L'idée était de donner à écouter sans commentaire « les gens de peu », « les gens d’en bas » ( comme on dit "les voisins du
dessous") contre tous ceux qui interprètent si vite, spécialistes, experts, sociologues etc.. qui commentent si vite parfois même sans prendre le temps d'écouter
Un livre est paru récemment signé par la productrice de l'émission Sonia Kronlund avec ce joli titre :
les pieds sur terre, des nouvelles du réel
J'ai bien envie de l'acheter. Ce sont une vingtaine d'émissions qui ont été choisies et mises en livre.
extrait du texte mis en exergue sur le site de l'émission :
Nous voulons ici, modestement, tenter d’écouter sans analyser, de comprendre sans commentaire, d’ouvrir une petite fenêtre sur ce réel qui nous échappe ou qui nous parvient toujours formaté.
Ecouter ceux dont on commente abondamment les faits et gestes, aller sur leur terrain et y rester.
Au coin de la rue, à deux pas d’ici, dans le centre de la France, ou à l’autre bout du monde, tous les jours,
et chaque fois nous tentons de revenir obstinément à cette pratique : aller au plus près, prendre le temps, perdre du temps, participer, se laisser surprendre par les démons et les merveilles de notre belle époque.
Bien sûr il n’est pas de réel donné sans point de vue qui s’exerce.
Nous ne l’oublions pas, et allons d’abord vers ceux qui se battent et qui luttent, pour un rien, pour tout changer, pour vivre mieux ou pour vivre tout court.
Lieux de conflits, de revendications, de désaccords, aussi minuscules soient-ils.
Et puis nous nous laissons surprendre et sommes parfois baladés, mais nous argumentons aussi et, j’espère, changeons souvent d’avis.
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